Sport et politique…

Il arrive parfois à ceux qui ne sont pas (totalement) satisfaits de la gestion actuelle de notre belle entité de Neufchâteau de donner l’impression d’en vouloir au sport et au football en particulier…

Je crois qu’il n’en est rien et qu’il est important que les amateurs, qu’ils soient joueurs, supporters, bénévoles, partenaires ou autres en soient convaincus !

Je ne peux m’exprimer qu’en mon nom mais j’ai déjà pu constater que ma vision des choses est partagée par beaucoup de monde : des vrais sportifs, des sportifs de canapé devant la TV, des non-sportifs qui savent qu’ils devraient faire du sport et qui s’y mettent dès demain, des sportifs cérébraux, des sportifs en chambre et ce, quelle que soit leur (non-)appartenance politique…

J’entends beaucoup de bruits et de critiques à l’encontre des liens de la majorité actuelle avec le sport, et surtout avec notre RRC Longlier champion… que je félicite au passage pour son accès à la Promotion !

Je pense que le Sport n’a rien à voir avec cela et j’aimerais que toute notre Commune puisse être sportivement derrière ce Club qui le mérite pour ses exploits… Mais la politique s’en mêle (ou s’emmêle) !

Pour analyser froidement les choses (ce qui par ce temps n’est pas compliqué), partons d’un constat puis interrogeons-nous sur les raisons, les origines, les motivations de cet état de fait.

Notre belle Commune est aujourd’hui dirigée par :

Un Député-Bourgmestre, Administrateur du RRC Longlier depuis 2010
Un 2ème Echevin, Bénévole au RRC Longlier et frère d’un membre du Comité
Un 3ème Echevin, Gardien de but de l’équipe première du RRC Longlier
Un 4ème Echevin, Président du RRC Longlier.

Ça, c’est le constat… mais comment en est-on arrivés là ?

C’est simple, et c’est le fruit du travail acharné d’un homme qui, depuis son entrée en politique, a minutieusement préparé sa conquête du fauteuil mayoral, raté de peu en 2006. Un homme malin, d’une ambition démesurée et pour lequel la fin justifie (souvent) les moyens.

Si je me mets à sa place (non, le personnage est trop compliqué et n’a pas les mêmes visions démocratiques que moi)... donc, si je me mets à la place d’un candidat quelconque (ça me correspondrait déjà plus), tête de liste aux élections, et que je m’assieds deux minutes en me demandant comment parvenir à mon but, que me dis-je ? D’abord j’analyse ma liste de 2006 et je biffe tout qui ne m’a pas été utile, totalement dévoué et générateur de voix. En tenant compte de ceux qui éventuellement ne veulent plus continuer leur route avec moi, j’élimine donc 11 personnes sur 17 et je ne garde que les 5 meilleurs scores de ma liste de 2006 ainsi que ma fidèle collaboratrice.

Puis je me demande qui sont les électeurs, que font-ils, que veulent-ils, que puis-je leur promettre (en me disant que je verrai ensuite ce que je peux peut-être leur donner), qu’aiment-ils ? Pour y répondre, deux axes : d’abord aller à leur rencontre en cabanant (si, si, Monsieur E. Pierret, cela se fait et n’est pas condamnable ou associable à des pratiques quasi-sectaires) et en les écoutant en leur disant : "Je vous ai compris !" comme un homme aussi ambitieux que moi le dit en 1958.

Ensuite je cherche le moyen de toucher le plus de gens en faisant le moins d’efforts possibles (si, si, c’est ça l’efficacité !). Et là, de quoi est-ce que je m’aperçois ? Les associations en tous genres, les clubs de sport ont déjà cet esprit fédérateur de manière spontanée et, en les côtoyant (caressant dans le sens du poil), je touche à chaque fois un ensemble : des dirigeants à la recherche de moyens pour leur association ou pour leur club, des membres qui pourront s’adonner avec d’autant plus de facilités à leur passion qu’il y aura de moyens, des supporters qui voient le moyen de renforcer leur équipe-phare, des bénévoles qui pourront aider plus efficacement qu’en tondant les terrains…

Bingo ! Et quand je m’adresse à eux, pas besoin de répéter les choses 30 fois sur une matinée de visites à domicile, ils ont tous là, à boire mes paroles (et quelques bières sur mon compte), à croire à mes promesses bien ciblées, à m’encenser comme j’aime qu’on m’encense… Yes…!

Enfin, j’élabore ma nouvelle liste pour 2012. D’abord Moi. Puis, mixité et fidélité obligent : une femme en deuxième place. De plus elle a réalisé le cinquième score sur ma liste en 2006 et le douzième sur l’ensemble de la commune. Ça, c’est déjà du tout bon ! Pour "pousser" la liste, une autre valeur sûre, un ami fidèle… Troisième, la maturité de l’âge et de la sagesse… n’oublions pas les anciens de la Commune. En quatrième position, un transfuge de l’adversaire pour lui mettre un coup au moral. Et puis… et puis… zut, j’allais oublier ces clubs sportifs qui maintenant attendent tant de ma part… allez, les trois suivants du RRC Longlier. Ils ont du potentiel de voix et c’est ça ma priorité aujourd’hui. Ah oui… ne pas oublier les femmes, les jeunes, les étudiants : donnons-lui la 8ème place. La suite a moins d’importance… Ah non, pas tout pour le seul RRC Longlier… allez, la présidente d’un autre club qui a la cote (la présidente plus que le club ou l’inverse, peu importe)… Puis, un peu d’enseignement, de culture, d’associations, une ex-bourgmestre qui a ses partisans et hop… emballez, c’est pesé…

C’est là que tout-à-coup je me réveille et que je reviens à la réalité… Je ne suis pas candidat, moi... sur aucune liste… Mais si je l’avais été j’aurais fait comme ça… Mais alors je n’aurais pas donné cette interview au Soir en mars 2012 (voir ici) en affirmant la main sur le cœur que les places sur la liste n’ont pas d’importance et que "s’il le faut, on tirera au sort". Heureusement, seulement "s’il le faut"…

Allez, je vais me coucher car ce travail m’a épuisé même s’il ma fourni une certaine satisfaction…

Bon week-end à toutes et tous, que vous soyez sportifs ou pas, tant que vous restez clairvoyants !

Et pour terminer :

"Homme politique, c’est une profession où il est plus utile d’avoir des relations que des remords." (Coluche)

Publié par : Le Chestrolais Masqué.